biopuces en tete_2
Le modèle de l’exploration lunaire

Patrick COUVREUR, spécialiste de la vectorisation des biopuces, à l'université Paris-Sud, insiste sur l'importance de pouvoir acheminer les produits actifs là ou ils sont le plus actifs, utiles.

Pour le modèle de l'exploration lunaire, le premier étage de notre fusée peut correspondre à une capsule de gélatine.
Le deuxième étage peut correspondre aux nanovéhicules, dans la capsule de gélatine.
La charge utile peut correspondre aux nanotubes radio, dans les nanovéhicules.

Il suffit que le couple (nanovéhicules ; radio
) aient une densité inférieure à celle du sang pour bénéficier du principe naturel d'Archimed.

Le sang transportera ces minuscules "bulles".

On n'a pas choisi ce mot au hasard.

Attention, partisans du DIYbio, vous avez entendu parler des accidents de plongée, des accidents de décompression.

Les alvéoles pulmonaires constituent l'interface naturelle grâce à laquelle s'effectue l'oxygénation, mais aussi le dégazage, du sang.

Le sang, comme tout liquide, peut absorber des molécules de gaz, de différents façons.

L'oxygène se combine aux globules rouges pour donner de l'oxyhémoglobine, qui permettra ainsi à l'oxygène collecté d'être acheminé vers les cellules.

L'azote se dissout également dans le sang.

Pour toute pression donnée, n molécules d'azote par centimètre cube de sang. PV = nRT

Quand la pression augmente, ce nombre "n" s'accroît.
Quand le plongeur remonte, l'azote émerge de la masse sanguine.

Si la remontée est assez lente, des bulles n'apparaissent pas.

Le dégazage de l'azote se produit alors tout tranquillement dans les poumons, à "l'interface", dans cette partie des délicates vacuoles où le flux sanguin est en contact avec l'air contenu dans les poumons.

Pour mieux comprendre, prenez une bouteille de champagne.

Quand vous la débouchez, la surface libre constitue son interface de dégazage.
Elle permet à tant de molécules de CO2 de quitter le liquide par seconde.
En laissant fuir le gaz progressivement, vous faites en sorte que votre champagne, chargé de gaz carbonique, voit la pression extérieure descendre en douceur, pas trop brutalement.
Alors le dégazage s'effectue sans apparition de bulles.

Au bout d'un certain temps, vous pouvez mettre ce champagne à l'air libre. Il n'y a plus de problèmes.

Tout le CO2 a été évacué à travers les deux ou trois centimètres carrés de surface libre, près du goulot de la bouteille.
Mais si la baisse de pression est trop rapide, des bulles apparaissent, rapidement.

Dans le sang du plongeur, c'est la même chose.

Les paliers de décompression sont utilisés pour faire en sorte que le sang des plongeurs :

- ne soit pas décomprimé trop rapidement ;
- le dégazage puisse s'effectuer progressivement ;

sans apparition de bulles, dans les vacuoles pulmonaires, à l'interface.

En cas de :

- remontée trop rapide ;
- décompression trop brutale ;

les bulles apparaissent dans toute la masse sanguine.

Les ennuis apparaissent lorsque ces minis bulle sont acheminés le long de capillaires.

Les minis bulle peuvent alors bloquer le flux sanguin.

Si ces capillaires alimentent des organes du corps qui résistent mal à l'anoxie, ne survivent pas en condition "d'apnée", ceux-ci pourront s'en trouver lésés.

On sait que le système nerveux est un grand consommateur d'oxygène et corrélativement supporte mal d'en être privé.

Nos nerfs sont alimentés en oxygène par un réseau de capillaires.
En cas de blocage, par des bulles d'azote, nos nerfs peuvent être endommagés, détruits.

Les réseaux de capillaires peuvent être structurés de deux manières différentes, avec ou sans anastomose.
Dans les réseaux de capillaires anastomosés les minuscules vaisseaux sanguins communiquent entre eux de multiples façons.

C'est donc une question d'organisation topologique du micro réseau sanguin :

On peut comparer ces capillaires à des couloirs.

Dans un réseau anastomosé, si un des couloirs est obstrué, on pourra passer par un couloir voisin.

« On » c'est le flux sanguin, transportant de l'oxygène.

Dans un réseau anastomosé, si une bulle se coince quelque part, une circulation compensatoire pourra intervenir, continuant vaille que vaille à alimenter le tissu en oxygène.

Dans un réseau non anastomosé ça sera plus problématique, voire carrément impossible.
Si le blocage perdure trop longtemps, la nécrose frappera l'organe (quelques dizaines de minutes pour le tissu encéphalique, le plus fragile) :

Il existe deux régions du corps où les réseaux de capillaires qui alimentent les nerfs, ne sont pas, ou très peu, anastomosés.

Il s'agit, d'une part, de l'oreille interne, d'autre part, de ce qu'on appelle la "queue de cheval", qui termine notre moelle épinière, sur le bas des reins.



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