Décomposition canonique de Hensel
honeypot
Soit p un nombre premier.
Tout élément non nul (r) de Qp :
s'écrit de manière unique sous la forme :
∞
r = ∑ ai pi
i = k
où :
Cette écriture est :
Cette série :
suivant la métrique p-adique.
On note Zp l'ensemble des éléments de Qp tels que k ≥ 0 :
Zp est un sous-anneau de Qp.
On peut représenter :
-
un entier p-adique :
-
vers la gauche :
tandis que les nombres rationnels purs (fractions irréductibles) de Qp , eux ;
Cette écriture :
Exemple, avec p=2 :
Observons une propriété héréditaire :
En effet, additionner 12 avec 12 en 2-adique :
1 = 1 (20 ) = ..........000000000000000012 (le 2 en indice indiquant qu'il s'agit du développement 2-adique, ou binaire, de 1)
∞
-1 = ∑ 2n = ..........11111111111111111112
n = 0
Une autre approche raisonnable méthodique :
∞ ∞ ∞
∑ 2n + ∑ 2n = 2 ∑ 2n = 21 [(1)20 + (1)21 + (1)22 + ....]
n = 0 n = 0 n = 0
= [(1)21 + (1)22 + (1)23 + ... ]
∞ ∞ ∞
= ∑ 2n = -1+1 + ∑ 2n = -1 + ∑ 2n = -1 + [(1)20 + (1)21 + (1)22...]
n = 1 n = 1 n = 0
= 0 + ..........1111111111112
= ......................1111111111112
En effet, nous retrouvons la propriété héréditaire 012 + 012 = 0102 ci-dessus.
Donc :
∞
-1 = ∑ 2n = ..........11111111111111111112
n = 0
par simplification.
Cet argument, évidemment, suppose que la notation :
∞
-1 = ∑ 2n = ..........11111111111111111112
n = 0
ait un sens, c'est-à-dire que la série soit convergente :
on se reportera à l'article :
pour l'analyse d'autres calculs de ce genre.
*********************************************
Soit :
∞
1/3 = 1 + ∑ 22n+1 = .................010101010112 :
n = 0
en multipliant ce résultat par 3 =............0000112 , on retrouve 1.
On observe que 1/3 est un entier 2-adique (i.e. 1/3 ∈ Z2).
Mais on le savait déjà en observant sa valuation :
En effet, comme p=2 est un nombre premier, et n=1 un entier non nul, la valuation 2-adique de 1 est le plus grand entier k tel que 2k divise 1. Soit k=0.
De même, la valuation 2-adique de 3 est le plus grand entier k ' tel que 2k ' divise 3. Soit k '= 0.
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∞
∑ 2f où f = 2n
n = 0
représente un élément de Q2 (et même de Z2) qui n'est pas dans Z.
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Le polynôme 2X2+X+2 :
se factorise dans Z2 ;
sous la forme (X-a) (2X-b) ;
avec a = .............01110010001001101102 ;
b = .............00011011101100100112 ;
alors qu'il est irréductible dans Q ou R.
On a :
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Un autre exemple, avec p=7 :
2 n'a pas de racine carrée dans Q :
à savoir :
√2 = ...162442464426403610543655366231641120112664212162137 ;
et son opposé :
-√2 =...504224202240263056123011300435025546554002454504547 ;
Comment calculer dans Qp
L'addition dans (Qp ; +) est tout à fait similaire à l'addition dans (R ; +) :
Exemple : dans Q5
..13131321415 on a : 4+4=8=5+3 ; (5 est un reste)
+ ...1 1 21 425 : 3+2=5+0 ; (5 est un reste)
= ..10 0 04 335
La multiplication se fait de même :
Exemple : dans Q5
1435 3x2=6=5+1 ; (5 est un reste)
x 325 4x2=8=5+3 ; 3x3=9=5+4 ; 4x3=12=2(5)+2
*******
213115 = 34 15
+ 32214,05 = 1034,05
******** ********
11 23 15
La division de deux entiers dans Z
Écrire 1/3 dans Q7
Nous observons 1/3 ∈ Z7 :
En effet, observons sa valuation :
En effet, p=7 étant un nombre premier :
De même :
Il existe donc :
Nous venons d'établir que 3 est inversible dans Q7 :
Ceci permet d'utiliser le petit théorème de Bézout :
-
a et b sont deux entiers naturels :
-
∃ (u,v) ∈ ZxZ | au+bv = d
-
en multipliant par 1/3 les deux membres de l'équation on a :
À ce stade on a le premier terme 5 de 1/3 = ...a2 a1 a0 dans Q7 soit :
Ceci permet d'utiliser le théorème de décomposition canonique de Hensel en base p = 7.
∞ ∞
1/3 = ∑ ai 7i = 5 + ∑ ai 7i
i = 0 i = 1
Essayons d'obtenir une périodicité d'équation type : y = x +y7.
Peut-on itèrer (-2/3) dans :
de 1/3 = (5) 70+ (-2/3) 71 + ... + ai7i ?
Multiplions (*) par -2 l'équation :
on a :
arrangeons en faisant apparaitre :
pour obtenir des facteurs ai de 7i tel que ai ∈ {0,1,2,3,4,5,6} :
-2 = -30 + (4) 7 expression type (x + y 7)
= [12 - 6 (7)] + (4) 7
= 3 [4 - 2 (7)] + (4) 7
= 3 (4) + [4-3 (2)] 7
= 3 (4) + 3 [(4/3) - (3/3) 2 ] 7
= 3 (4) + 3 [(4/3) - (6/3)] 7
= 3 (4) + 3 (-2/3) 7
= 3 [4 + (-2/3) 7]
en multipliant par 1/3 les deux membres de l'équation on a :
-2/3 = 4 + (-2/3) 7
on a une périodicité dans l'équation type : y = x +y7, puisqu'on itère (-2/3).
Ceci permet d'utiliser le théorème de décomposition canonique de Hensel en base p = 7.
∞ ∞
1/3 = ∑ ai 7i = 5 + ∑ ai 7i
i = 0 i = 1
Au bilan, d'après le théorème de Bézout ci-dessus :
1/3 = 5 (70) + (-2/3) 71
= 5 (70) + [4 + (-2/3) 7] 71 équation type : -2/3 = 4 + (-2/3) 7
= 5 (70) + 4 (71) + (-2/3) 72
= 5 (70) + 4 (71) + [4 + (-2/3) 7] 72
= 5 (70) + 4 (71) + 4 (72) + (-2/3) 73
= 5 (70) + 4 (71) + 4 (72) + [4 + (-2/3) 7] 73
= 5 (70) + 4 (71) + 4 (72) + 4 (73) + (-2/3) 74
= ...
= 5 (70) + 4 (71) + 4 (72) + 4 (73) + ... + 4n-1 (7n-1) + [4n + (-2/3) 7] 7n
c'est-à-dire :
1/3 = 5 (70) + 4 (71) + 4 (72) + 4 (73) + ... + 4n (7n) + ...
d'où l'écriture 7-adique :
1/3 = ...444444444444444444444444444444444444444444444457
Écrie 4/21 dans Q7
Remarquons tout d'abord que 4/21 ∉ Z7
En effet, observons sa valuation :
En effet, p=7 étant un nombre premier :
-
n=4 un entier non nul ;
-
De même :
Or, la valuation 7-adique de 4/21 est -1 :
On écrit : 4/21 = 4 /[(3(7)] = (1/7) [4 (1/3)]
Or on sait que 1/3 = ...444444444444444444444444444444444457
donc en additionnant :
1/3 = ...44444444444444457
+ 1/3 = ...44444444444444457 on a : 5+5=10=3+ (1) 7 retenue 1
= 2/3 = ...22222222222222237 4+4+1=9=2+ (1) 7
Donc :
2/3 = ...22222222222222237
+ 2/3 = ...22222222222222237
= 4/3 = ...44444444444444467
en multipliant directement par 4 :
1/3 = ...44444444444444457
x 4 on a : 4 (5)=20=6+2 (7) retenue 2
4/3 = ...44444444444444467 4 (4)+2=18=4+2 (7)
Il ne reste plus qu'à diviser par la base 7 :
Propriétés
Non-dénombrabilité
L'ensemble des entiers p-adiques :
Propriétés algébriques
Les nombres p-adiques :
Un nombre positif xo :
-
est rationnel :
-
son développement p-adique :
-
à partir d'un certain rang ro ;
-
s'il existe :
-
tel que pour tous entiers n ≥ ro ;
-
La suite an représentant :
-
du nombre positif xo.
Il n'est pas possible d'en faire un corps totalement ordonné :
Topologie
sur l'ensemble
des entiers p-adiques
est celle de
l'ensemble de Cantor
La topologie sur l'ensemble des nombres p-adiques est celle de l'ensemble de Cantor :
En particulier :
tandis que :
En tant qu'espaces métriques :
Les nombres réels :
les nombres complexes.
En d'autres termes, cette extension quadratique est algébriquement close.
En revanche :
-
la clôture algébrique :
-
est de degré infini.
Les corps Qp :
De plus, la clôture algébrique d'un Qp n'est pas complète.
Sa complétion métrique :
Le corps Ωp :
est abstraitement isomorphe :
Cependant :
Les nombres p-adiques :
Exemple :
Le nombre e défini par la série :
n'est élément d'aucun des corps p-adiques.
Cependant, ep défini par la série :
est un nombre p-adique :
mais e4 est un nombre 2-adique ;
-
aussi e ;
-
est un élément :
-
ainsi :
Sur les nombres réels :
Ceci n'est pas vrai :
Exemple, la fonction
f : Qp → Qp | x → {1/(|x|p)}2 si x ≠ 0 ;
f : Qp → Qp | x → 0 si x = 0 ;
possède une dérivée nulle :
mais n'est même pas constante localement en 0.
Si on se donne les éléments :
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